Développement durable

Origines du concept

Le concept apparaît formellement en 1987 dans le rapport Our common future (en français : Notre avenir à tous voir le rapport ici sur persee) de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, mise en place par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1983 et placée sous la présidence de Gro Harlem Brundtland.

La définition proposée dans ce document est la plus populaire : « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».

Le développement durable est très souvent représenté par un diagramme de Venn : trois cercles symbolisant les 3 piliers de la durabilité : économique, sociale et environnementale (cf. Three pillars of sustainability: in search of conceptual origins) qui ont été complétés par la suite avec les notions de gouvernance et de culture.

Source : wikipedia.

« Le développement durable, c’est s’efforcer de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité de satisfaire ceux des générations futures »

(Mme Gro Harlem Brundtland, Première Ministre norvégienne (1987)

Historique de la notion

L’expression sustainable development a été utilisée auparavant et en particulier dans la Stratégie mondiale de la conservation de la nature. Ce texte, édité conjointement par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l’Union mondiale pour la nature (UICN) et le Fond mondial pour la nature (WWF), pose les bases des principaux concepts contemporains. Cependant, les racines du concept se trouvent plus largement dans la littérature antérieure, traitant des liens entre croissance économique et contraintes naturelles, théorisés par exemple à travers l’écodéveloppement.

Le sommet de la Terre à Rio en 1992 présente le développement durable comme un consensus, un projet partagé par tous. En réalité le concept fait débat depuis origine. Malgré son adoption dans les politiques d’aménagement du territoire et les politiques de responsabilité sociale et environnementale des entreprises, il interroge sur sa capacité à répondre aux enjeux environnementaux.

Controverses

Certains, comme l’économiste Dominique Vivien préfèrent l’idée de développement soutenable. La question n’est en effet pas de vouloir faire durer le développement mais d’être attentif à l’exploitation des ressources vis à vis des générations à venir. Pour d’autres, comme Gilbert Rist, c’est la notion même de développement qui pose question car il semble imposer un modèle unique et une occidentalisation du monde. Elle s’oppose en outre aux penseurs de la décroissance (dans le sillage du rapport Meadows), pour qui la croissance est le moteur sinon la cause, de la crise écologique (incompatibilité entre la logique économique capitaliste et l’écologie).

Par ailleurs la notion de développement est elle-même inscrite dans un champ d’opposition entre développement économique (associé à l’idée de croissance) et développement humain (cf. le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), qui tient compte de la santé des populations et de leur éducation par exemple dans la notion de développement).

Les défenseurs du développement durable soulignent l’effet mobilisateur qu’a eu la notion et sa contribution à la transformation des modes d’action, même si aujourd’hui, un grand nombre d’acteurs s’appuie sur la notion pour légitimer des pratiques néolibérales.

Depuis quelques temps, le développement durable disparait au profit d’autres termes comme la transition écologique et se rapproche de la définition de la résilience.

Sources :

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